Tout sur l'ukiyo-e

L'ukiyo-e est l'un des domaines de la peinture les plus populaires dans les arts visuels japonais, il est apparu et s'est le plus développé pendant la période Edo.

Le concept même de « ukiyo-e », s'il est traduit du japonais, signifiera « images d'un monde en constante évolution ». Ce terme a été emprunté à la philosophie médiévale du bouddhisme zen. Pour ce courant philosophique, l'une des dispositions les plus importantes est considérée comme une pleine conscience de toute la fragilité de l'existence humaine par rapport à l'éternité inconnue. Par conséquent, dans les écoles zen, la capacité de comprendre sa propre vie « ici et seulement maintenant » est venue au premier plan.

Admirer depuis longtemps les moments qui passent momentanément du temps présent est devenu une partie primordiale de l'esthétique japonaise profonde et l'un des moyens les plus intéressants de se rapprocher le plus possible et le plus naturel possible de prendre conscience de sa place dans la nature et de pratiquer la méditation dans l'esprit du bouddhisme zen, qui est très populaire aujourd'hui.

Le plus souvent, ukiyo-e fait référence à une gravure traditionnelle japonaise représentée sur bois. Les artistes japonais utilisaient à l'origine toutes sortes de colorants végétaux mélangés à de la pâte de riz. Cette technique de gravure a permis de créer une coloration complexe avec des nuances de couleur lissées, ce qui a rapproché ce genre de la peinture.

L'émergence d'un style aussi original que l'ukiyo-e était à l'origine due à la croissance active des villes japonaises (urbanisation du pays) au tout début de la période historique d'Edo, qui tombait en 1603-1867. C'est à cette époque qu'est apparue une classe sociale telle que les Tenin - c'est la classe des marchands et artisans. En raison de l'urbanisation, la culture urbaine commence à se développer activement.Les thèmes des estampes uniques d'ukiyo-e étaient toutes sortes de sujets de poésie urbaine, d'histoires de genre d'ukiyo-zoshi, ils ont magnifiquement joué les pièces du théâtre kabuki japonais en peinture.

Les origines des gravures sur bois anciennes sont principalement des illustrations de livres en noir et blanc, les images en couleur apparaissent beaucoup plus tard. Les estampes japonaises peuvent être presque clairement classées en thèmes spécifiques.

Les Yakusha-e sont des portraits intrinsèquement originaux des acteurs les plus populaires et les plus reconnaissables du théâtre kabuki japonais. Ce genre de gravures permettait de voir une personne dans son environnement créatif et de déterminer quels rôles étaient le plus souvent joués dans de tels théâtres.

Shunga (traduit par « images du printemps ») - en fait, il s'agit de gravures très particulières à connotation érotique.

Musya-e - ce sont des images de très haute qualité de samouraïs célèbres dans tout le pays. Ce thème est très populaire au Pays du Soleil Levant, car les samouraïs sont la personnification de la force et de l'indestructibilité de l'esprit humain, ils sont vénérés, il y a des cultes entiers des clans de samouraïs, donc des gravures avec des images de guerriers qui leur sont appliquées peut être trouvé au Japon presque partout.

• Bidzinga - des images de belles personnes exécutées de manière assez professionnelle.

• Surimono - c'est un type spécial d'images de félicitations avec des souhaits positifs, le plus souvent elles représentent des scènes de genre de la vie des citadins japonais, elles montrent souvent de belles fleurs et plantes, il y a des images d'animaux et d'oiseaux, divers types de paysages colorés, des images de arbres en fleurs, dieux du bonheur (et il y en a beaucoup au Japon). En outre, ces cartes postales représentent des objets qui sont des symboles de bonté et de bonheur.

• Yokohama-e - ce sont des images très claires de représentants de toutes sortes de pays (les Japonais ont toujours perçu les étrangers un peu aliénés), divers mécanismes améliorés, vous pouvez également voir ici des images de maisons élégantes construites dans le style européen. Ce genre est né après que le Japon a abandonné la politique d'isolement complet du pays - avec l'apparition sur son territoire des premiers représentants étrangers. C'est pourquoi tous les étrangers sur de telles gravures semblent très impressionnants et souvent ridicules.

• Kate-ha - ce sont de très belles images de fleurs qui ont ouvert leurs boutons et d'oiseaux luxueux au plumage brillant (ils représentaient principalement des grues, des fleurs de sakura, et vous pouvez également profiter de la vue sur les arbres en fleurs ici).

• Fukei-ga - des paysages naturels colorés (volcans, ruisseaux) et des zones urbaines pittoresques avec des motifs naturels inclus dans leur composition.

En cours de travail sur la gravure ukiyo-e, 3 personnes ont normalement participé : il s'agit de l'artiste lui-même, ainsi qu'un sculpteur et un imprimeur spécialisé. Il convient de mentionner que l'éditeur a également joué un rôle important dans ce processus, car c'est lui qui a étudié la demande pour de tels produits et déterminé la circulation des tirages.

Le processus de travail sur une future gravure ressemblait à ceci.

1. Tout d'abord, l'artiste doit faire un dessin de contour - c'était le prototype de la future gravure. Le dessin a été appliqué avec une encre spéciale sur du papier très fin, parfois presque transparent et délicat.
2. La tâche du graveur est de coller le dessin résultant avec le recto sur une planche déjà préparée en bois de cerisier, de poirier ou de buis.Après cela, il en a découpé les parties où la base du papier était complètement blanche, obtenant la toute première forme de gravure, mais en même temps pratiquement "détruisant" l'image elle-même.
3. Puis plusieurs tirages en noir et blanc ont été réalisés à la fois - c'est sur eux que le maître devait désigner les couleurs pensées à l'avance.
4. Le sculpteur a réalisé le nombre requis (parfois plus de 30) d'images imprimées. Chacune de ces formes devait correspondre à une couleur ou à un sous-ton.
5. L'imprimeur devait d'abord discuter avec l'artiste de la gamme de couleurs nécessaire, puis il appliquait soigneusement la peinture et sur une base de papier de riz légèrement humide a commencé le processus d'impression de la gravure à la main, ce qui n'était pas si facile.

Ainsi, la méthode collective de création d'une gravure (avec la participation d'un artiste professionnel, d'un sculpteur soigné et d'un imprimeur expérimenté), la spécialisation étroite de tous les maîtres répertoriés, l'ancienne organisation corporative de l'ensemble du processus de production ont permis de créer une originalité particulière de la gravure sur bois orientale.

Au 18ème siècle, une école japonaise de peinture classique appelée Maruyama-Shidze a été formée dans la rue isolée des artistes à Kyoto, Shijo. Son fondateur était le grand et bien connu dans le pays l'artiste Maruyama Oke... Dans ses œuvres, il a essayé de combiner le naturalisme naturel, joué sur le thème du clair-obscur et de la perspective en utilisant les traditions de l'école occidentale, mais avec la préservation des techniques de l'image orientale.

L'un des maîtres les plus reconnus du genre ancien de la représentation des visages des citadins dans les peintures est considéré comme maître nommé Kitagawa Utamaro... L'image traditionnelle de la femme dans ses œuvres classiques a été fortement typée au fil des ans. L'idéal de la beauté des femmes japonaises dans les œuvres du maître antique est un ovale du visage particulièrement allongé et des proportions allongées du corps, une coiffure haute, des yeux expressifs, qui se dessinent avec le moins de coups légers, des lignes très fines des lèvres féminines et le nez le plus droit.

Hokusai est un autre maître exceptionnel de l'art ancien de la gravure sur bois. Le paysage classique de l'Extrême-Orient évitait une image réelle de l'apparence de l'objet, essayant ainsi de raconter et de montrer les idées philosophiques de la vision de la vie à l'aide de formes naturelles. Mais pour Hokusai, ce paysage est toujours associé à une certaine zone ; le maître précise souvent de nombreux éléments topographiques à l'aide d'inscriptions calligraphiques.